Le blog de Elena la soumise

Natacha, mais tout le monde l'appelle Tacha est russe née de parents français.
Elle est de trente-trois ans mon aînée. Professeur de lettres à l’université Moscow, analyste littéraire, journaliste, écrivain, critique, exégète de la littérature du XIXème siècles.

Une culture immense, modeste, douce, belle autant de l'interreur que de l'extérieur.

Je l’ai rencontre à cause (je devrais dire grâce) à ces soucis financiers. En plus d’un poste de Maître de conférence à l'université d'Ekaterinbourg, elle enseigna la littérature dans mon lycée français pour mes deux dernières années scolaires juste avant mon Baccalauréat. Ses cours étaient magiques, pour rien au monde j’aurai raté l’un d’entre eux. Une amitié particulière c’est alors installée entre nous. C’est une carte postale de France, sachant qu’elle était française, qui va être le déclencheur de notre vie. A mon retour de vacances, nous nous sommes revues, elle souhaitait me remercier pour la carte postale, et voilà la magie opéra. Elle avait encore embellie. Sa voix me transportait dans des contrées inconnues. La suite, vous la connaissez puisque celle-ci est dans ma page : Ma vie (2).

Avec le recul, je m’aperçois qu’elle a su trouver en elle cette force qui vous permet de professer toutes ces matières que vous maîtrisez mais que vous acceptez de partager avec celle que vous aimez. Combien de fois ai-je dû l’ennuyer en discutant de « marronniers » mais c’est toujours avec cette douceur et cette modestie qui la caractérise, qu’elle a su me faire partager sa culture ainsi que son savoir. Elle m’a également ouvert son carnet d’adresses, fait rencontrer ses amis dont certains sont devenus les miens.

Aujourd’hui c'est ma seconde maman à qui je peux tout dire sans aucune retenue, sans peur de jugements. Si aujourd’hui mes parents biologiques sont comme morts, Tacha les remplace de bien belle manière. Il m’était impossible de faire mon blog sans réaliser une page sur toi ma Tacha, et te dire que je t’aime très très gros.

Eléna.

Jeu 17 avr 2008 1 commentaire
J’ai eu cette chance incommensurable de rencontrer Eléna alors que j’enseignais en classes de première et terminale, ma seule expérience dans l’enseignement secondaire. Elle avait 14 ans (deux ans d’avance). Des parents conservateurs, des diplômes universitaires à la pelle (elle est bientôt Docteur es mathématiques, prix étudiant de la recherche 2007), des passions (elle est écrivain, critique, traductrice et aujourd’hui blogueuse).D’hier à aujourd’hui, elle est comme le fil tremblant d’une vie obsédée par la culture, l’amour de la littérature, de la philosophie, de la politique, de l’écriture et de ces satanées mathématiques, tous cela à 23 ans.Qu’Eléna ait choisi les mathématiques comme profession est assurément la plus grande de mes désillusions et je reste certaine que c’est une immense perte pour le monde des lettres. Jetez un coup d’œil sur son essai philosophique : Qu’est-ce qu’écrire ? Pourquoi écrire ? Pour qui écrire ? Même si elle est complètement bilingue, le français reste pour elle qu’une langue d’adoption! (Ca fait mal hein !)Lors de notre vie commune elle ne lisait pas moins d’une quarantaine de livres par mois, en plus de son travail universitaire. Très peu de personnes ont un tel potentiel ! Lorsque je dis lire je devrais dire ingurgiter, comprendre, intellectualiser, mémoriser toute cette base de donnée. Elle a également souhaité que je lui donne les outils indispensables pour l’analyse littéraire. L’un de mes espoirs reste de lui faire passer sa licence de lettres en candidat libre, avant son départ pour la France. Je l’ai inscrite, et j’espère qu’elle se présentera fin juin à cette semaine d’examen. J’avoue avoir œuvré pour notre séparation. Notre vie commune ne lui permettait plus cet épanouissement auquel elle aspire. Cela était devenu trop exigu pour son émancipation. J’ai fait ce choix par amour, même si nous nous voyons plusieurs fois par semaine, son départ me pèse tous les jours. Vous souhaitez connaître un de ces défauts ? (sourire)Sa colère froide !!! Elle peut avoir des mots d’une violence insoupçonnée sans hausser le ton. Plus sa colère monte, plus elle prend du recul, mais celui-ci n’est pas toujours salvateur.Que la vie te soit belle et douce ma petite puce, même si je ne t’ai pas enfanté tu es mon bébé, tu es et restera dans mon cœur à tout jamais, je t’aime. TACHA P.S Si tu veux bien mettre mon petit texte en page, cela me fera plaisir, merci.
Tacha - le 18/04/2008 à 12h14