Le blog de Elena la soumise
J’ai eu cette chance incommensurable de rencontrer Eléna alors que j’enseignais en classes de première et terminale, ma seule expérience dans l’enseignement secondaire.
Elle avait 14 ans (deux ans d’avance).
Des parents conservateurs, des diplômes universitaires à la pelle (elle est bientôt Docteur es mathématiques, prix étudiant de la recherche 2007), des passions (elle est écrivain, critique,
traductrice et aujourd’hui blogueuse).
D’hier à aujourd’hui, elle est comme le fil tremblant d’une vie obsédée par la culture, l’amour de la littérature, de la philosophie, de la politique, de l’écriture et de ces satanées
mathématiques, tous cela à 23 ans.
Qu’Eléna ait choisi les mathématiques comme profession est assurément la plus grande de mes désillusions et je reste certaine que c’est une immense perte pour le monde des lettres.
Jetez un coup d’œil sur son essai philosophique :
Qu’est-ce qu’écrire ? Pourquoi écrire ? Pour qui écrire ?
Même si elle est complètement bilingue, le français reste pour elle qu’une langue d’adoption! (Ca fait mal hein !)
Lors de notre vie commune elle ne lisait pas moins d’une quarantaine de livres par mois, en plus de son travail universitaire. Très peu de personnes ont un tel potentiel !
Lorsque je dis lire je devrais dire ingurgiter, comprendre, intellectualiser, mémoriser toute cette base de donnée. Elle a également souhaité que je lui donne les outils indispensables pour
l’analyse littéraire. L’un de mes espoirs reste de lui faire passer sa licence de lettres en candidat libre, avant son départ pour la France. Je l’ai inscrite, et j’espère qu’elle se présentera
fin juin à cette semaine d’examen.
J’avoue avoir œuvré pour notre séparation. Notre vie commune ne lui permettait plus cet épanouissement auquel elle aspire. Cela était devenu trop exigu pour son émancipation. J’ai fait ce choix
par amour, même si nous nous voyons plusieurs fois par semaine, son départ me pèse tous les jours.
Vous souhaitez connaître un de ces défauts ? (sourire)
Sa colère froide !!! Elle peut avoir des mots d’une violence insoupçonnée sans hausser le ton. Plus sa colère monte, plus elle prend du recul, mais celui-ci n’est pas toujours salvateur.
Que la vie te soit belle et douce ma petite puce, même si je ne t’ai pas enfanté tu es mon bébé, tu es et restera dans mon cœur à tout jamais, je t’aime. TACHA