Toubib or not

Vendredi 14 mars 5 14 /03 /Mars 17:50

Je suis née le 5 septembre 1984 à Ekaterinbourg  qui est la troisième ville de Russie dans la région de Sverdlovsk. C’est aussi la capitale de l’Oural.

 

Ma famille était (vous allez comprendre pourquoi j’utilise le passé ) constituée d’un père ingénieur en agrochimie, et d’une mère avocate.

 

Je suis fille unique. Mon enfance fut celle d’une petite fille heureuse sans soucis. Je suppose que si l’on questionnait mes parents ainsi que mes amis d’enfance, tous me définiraient comme une petite fille sage…voir même trop sage (lol)

 Mes parents souhaitaient que je devienne cette femme traditionnelle, orthodoxe pratiquante, qui finirait ses études puis trouverait un mari solide et chaleureux, aurait des enfants que j'élèverais dans un petit pavillon de banlieue résidentielle, avec la cuisine toute équipée. Des amis comme soi; un train de vie en progression modérée mais constante. Mais voilà...

C’est lors de la  découverte de ma sexualité que tout va basculer.

 

A 13 ans ? je découvre mon corps, ma libido s’émancipe…

 

C’est à cette époque que le monde du silence est né pour moi.

 

Entre le : «  nous n’avons pas de ça dans la famille » prononcé par mon père, à l’attitude de ma mère « l’homosexualité n’est pas une maladie mais je ne sais pas comment on va te guérir » Je me suis très vite aperçue que la meilleure attitude à adopter était de garder cacher  au fond de moi mes amours secrets ainsi que mes chagrins d’adolescente. Je me suis enfermé dans mes livres et mon travail scolaire. Je vivais mes rêves saphiques dans le plus grand des secrets, honteusement, comme si le fait d’être homosexuelle, était une tare irréversible. Mes résultats scolaires m’offraient une certaine reconnaissance de mes parents et je faisais comme si tout allait bien. Enfuir cette tristesse, et vivre avec cette différence de ne pas être comme toutes les copines était une bagarre journalière.

 

C’est lors de ma dernière année de lycée, que je vais rencontrer Tacha celle qui deviendra mon amie pendant  trois ans. Professeur agrégée de lettres. J’ai suivi ses cours et j’ai découvert les joies de la littérature française, puisqu’elle était un exégète de la littérature française du XIX siècle.

 

Des vacances en France avec mes parents (sous mon insistance) pendant le mois d’août 2000 vont être le déclencheur de ma grande histoire d’amour, et le départ de ma vie d’adulte. Je lui ai envoyé un petit mot en français sur une carte postale de Baudelaire.

A mon retour au pays, nous nous sommes revues en dehors de la structure scolaire. C’est là qu’elle m’annonce qu’elle vient d’obtenir un poste plus important à Moscow.

Devant moi-même intégrer une chambre universitaire afin de poursuivre, à son grand désespoir des cours de maths (elle aurait souhaité que je poursuive dans les lettres) nous nous sommes promis de nous revoir toutes les deux une fois installées.

C’est à Moscow que je vais connaître mes premières relations amoureuses et je vais enfin prendre conscience que je ne suis pas la seule nana homo sur cette terre. Ma libido va au fil du temps s’affirmer. Mes penchants BDSM vont également faire leurs apparitions lors de mes calins solitaires.

 

Puis coup de théâtre, je retrouve Tacha dans un établissement gay. En un regard nous nous sommes tout dit !

Alors nous nous sommes revues une, deux, dix fois puis notre amour grandissant l’une pour l’autre c’est tout naturellement que je suis venue vivre chez elle en février 2002. C’est à cette période que j’ai eue la - la capacité de m’opposer fermement aux contraintes.

 

Cela créa un raz de marée chez mes parents. Mon père refusant catégoriquement que je franchisse le seuil de leur porte tant que je serais une traînée. Ma mère faisant échos à ces dires.

Une attitude, des mots qui font mal, que je suis prête à pardonner ,mais hélas, que je ne pourrais pas oublier…

 

 

Par Elena la soumise - Publié dans : Toubib or not
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Dimanche 16 mars 7 16 /03 /Mars 15:02

Sur les  trois années passées avec Tacha, notre première année de vie commune fut de loin la plus belle année de ma vie.

 

Nous échangions intellectuellement nos avis respectifs sur l’actualité, nous discutions de longues heures sur de multiples sujets philo, politique mais aussi de sexe. J’ai énormément lu à cette époque afin que nous ayons une culture commune, d’avoir les mêmes références. J’avais un gros retard dans de nombreuses disciplines puisque Tacha est une vraie intellectuelle. Sexuellement notre couple nageait dans le bonheur.

 

Avec le temps, nos relations sexuelles se sont espacées ; les séances photos qui excitaient tant Tacha se sont de plus en plus espacées. Nos discutions étaient moins investies. Nous sommes rentrées dans une routine, l’amour passionnel voir fusionnel que nous avions connu, avait laissé place à un amour tendresse. Nous sommes devenues un vieux couple…

 

C’est en juillet 2007 après de mures réflexion, que j’ai décidée notre séparation.

Cette décision ne fût pas facile à prendre pour de nombreuses raisons.

En plus de l’émotionnel, il y avait ma soutenance de thèse qui devait avoir lieu en Décembre 2007, et des soucis matériels, non pas que je sois vénale, mais je vivais chez tacha, et en partant il me fallait retrouver un logement et régler tout un tas de petits soucis.

 

J’ai pris mon courage à deux mains, j’ai rencontré le recteur de l’université, obtenue le décalage de ma soutenance de thèse pour Juillet 2008. J’ai refusé des propositions de colocations avec des amies, et je me suis trouvée mon petit appartement à un prix accessible, même si celui-ci avale une bonne partie de mes revenus.

 

Aujourd’hui me direz-vous ?

Beaucoup de choses ont changées dans ma vie. Je  vie seule dans mon petit appartement.
 

Je me déplace de nouveau en bus et métro, puisque j’ai rendue la seconde voiture à Tacha (même si celle-ci maintient que c'est une sottise)

Je continue de voir régulièrement Tacha. Nous déjeunons ensemble tous les mercredis midis.

Je révise mes notes et je continue de travailler sur mes recherches. Je donne cinq heures de cours de maths par semaine et je viens de prendre un petit travail de nuit en maintenance informatique au labo.

 

Je lie énormément que cela soit dans ma langue ou en français et parfois en anglais. J’écoute beaucoup de musique. Grâce à mon abonnement au net, je communique avec d’autres chercheurs dans le monde, je suis l’actualité et tout particulièrement les événements de la politique de mon pays et ceux de la France. Je viens de monter ce blog sur lequel vous me lisez en ce moment ce qui me permet de travailler mon français.

 

 

Par Elena la soumise - Publié dans : Toubib or not
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Dimanche 6 avril 7 06 /04 /Avr 15:42

Si ce blog me permet de trouver ma propriétaire tant mieux. Dans le cas contraire, j’aurai au moins essayé d’influencer le cours de mon destin, au lieu de n’être que la victime d’un futur incertain…

 

Lorsque je parle de soumission 24/7 J’entends de ne pas avoir de temps de soumission définie. Qu’à tous moments du jour ou de la nuit, une séance de torture psychique ou physique peut avoir lieu. J’entends également qu’une soumise en 24/7 se doit d’accomplir toutes les corvées de la maison (que j’abhorre par-dessus tout), et ne vivre que pour le bonheur de sa propriétaire. J’ai hâte de connaître la joie d’avoir mon corps qui se tord dans des spasmes convulsifs tandis que la douleur me foudroie. Le simple fait de faire certains mouvements déclenchent une souffrance qui me donnera envie de me jeter sur le sol et de m’agiter .Que la douleur me transforme en une larve... Que cette douleur ne me permette plus d’avoir le moindre choix. De devoir continuellement me surpasser pour hisser mon corps torturé pour accomplir toutes les corvées qu’une femme soumise se doit d’accomplir. Je tends vraiment vers cette domination de l’extrême. J’ai établi mes propres règles de vie que le compte à rebours s’enclenche sans désir de retour…

Par Elena la soumise - Publié dans : Toubib or not
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