Mardi 6 mai 2 06 /05 /Mai 06:57

Bonjour à toutes et tous,

 

Vous êtes nombreux à me parler d’amitié dans vos émails, et certains d’entre vous prédéfinissent celle-ci, dixit Maitre D : " pour cela il faut être deux."

 

Hier soir dans mon petit lit, je me suis posée la question :

 

C’est quoi l’amitié ? Question pas si fastoche (nouveau mot français pour moi que je trouve rigolo) !

 

J’ai donc essayé de répondre à cette question, avec ma construction et ma logique et ma toute petite connaissance livresque sur ce sujet. Vous verrez que ma conclusion est loin d’être aboutie…

 

Oui Aliana, je suis certaine que réfléchir sur la vie sexuelle des poissons rouges en milieu hostile peut-être intéressant, mais pour cela, il me faudrait rester longtemps la tête dans l’aquarium et là je n’ai pas trop de temps (lol !)

 

Bonne lecture à vous tous, et à demain.

 

Eléna.

 

P.S N’écrivez pas tous en même temps votre propre conception de l’amitié cela me ferait trop plaisir (lol !)

Par Elena la soumise - Publié dans : L'écume de mes jours - Communauté : fgouteuse!
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Mardi 6 mai 2 06 /05 /Mai 10:35

Que tu composes d’épais articles métaphysiques ou que tu rédiges une brève réflexion, tu ne donne jamais dans la mièvrerie, même si certains commencent pourtant comme un roman de gare. J’aime ta plume et tes pensées, mais ça tu le sais depuis longtemps. Bise à toi ma puce. TACHA

Par Tacha - Publié dans : Mots de Tacha
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Mercredi 7 mai 3 07 /05 /Mai 10:38

Bonjour à toutes et tous,

 

Aujourd’hui je vais répondre à vos questions. Je vous remercie pour vos nombreux messages. Un grand merci à Sultan qui nous qui fait partager ses pensées les plus profondes. N'hésitez pas comme lui à réagir et nous donner votre avis.

Denis :

 

Non Denis, mes parents sont russes et ils ne sont pas francophones. Une scolarité de ma maternelle à mon bac dans des institutions françaises, gage de réussite et d’une bonne scolarité pour mes parents, sur ce point… je suis d’accord avec eux, ce qui est assez rare (sic).

 

En Russie, ces établissements sont fort onéreux, mais ils nous garantissent de petites classes (dix élèves par classe maximum) et des professeurs de très grandes qualités à l’instar de Tacha. Ma vie commune avec Tacha (voir la page Tacha) m’a fait énormément progresser. Il me reste encore de nombreuses lacunes, mais je pense avoir un niveau acceptable pour venir enseigner ma matière de prédilection (les mathématiques) en France.

 

En ce qui concerne le russe, je ne vois pas pourquoi tu ne parviendrais pas à parler notre très belle langue ? Celle-ci est différente du français, mais pas inaccessible loin de là. De nombreux français ont un russe bien supérieur à mon français.

 

Non Denis tu n’es pas nul, laisse toi une chance !

19 ans combien de nos amis lecteurs sur ce blog souhaiteraient les avoir ? Tu as toute la vie devant toi, c’est une vieille de 23 ans qui te parle (lol !). Je ne connais pas le système éducatif  français, mais je pense qu’il doit-être possible d’intégrer un organisme afin de reprendre tes études. Je te donne une petite phrase de Sartre que j’ai sur mon bureau depuis mes quatorze ans : « Tu peux vivre tes idées, si tu te bats pour elles. »

 

Nous avons tous à un moment de notre vie, besoin de moteurs pour aller plus loin, si moi ou mon blog pouvons t’aider alors j’en serai la plus heureuse. Courage à toi. Eléna.

 

 

Claude : "Quelle physionomie de blog souhaitez-vous ? Votre blog idéal renvoie-ils à une thématique commune ou à des sujets diversifiés ?"

 

J’aimerai que l’on vienne sur mon blog, sur notre blog ai-je envie de dire, pour débattre globalisation et diversité culturelle.

 

Généralement la divergence majeure entre les intervenants ne tient pas tant à la position idéologique, anti ou "proglobalisation", mais, comme d'habitude, à l'attitude des locuteurs: il y a les technocrates, ceux qui savent, sérieux comme des papes, et sourds donc comme des pots (ou des positivistes), et il y a les littéraires, ceux qui lisent (des livres ou les signes du monde) et qu'afflige cette hérésie, l'ironie. Pour le moment, les internautes à instar de toi, préfèrent me laisser dans ma boite des émails privés, plutôt que de le faire sur le blog, ce qui est fort dommage…

 

J’ai fait le choix d’une thématique plutôt diversifiée puisque je n'écris que lorsqu'une question me vient. Cela prend un tout petit peu plus de temps que de, mettons, raconter sa vie. Il me faut imaginer, construire ma question. Je n'ai d'imagination, je crois, que suscitée par une contrainte formelle dérivée elle-même d'un questionnement d'ordre intellectuel. Ensuite vient la contrainte d'ordre syntaxique et sémantique. Peut-être, en me trompant un peu, dirais-je que mon blog interroge deux grandes passions du XXI° siècle : le formalisme et le nihilisme. Le formalisme, c'est-à-dire l'idée que tout est réductible à une structure, ou une série de règles, et que cette structure abstraite permet d'engendrer la totalité des possibles. Le nihilisme, c'est-à-dire que rien ne règle nos actes que notre volonté pure: acte gratuit, existence purement profane.

Voilà peut-être ce qui hante l'histoire des idées au XXI° siècle, le programme de Hilbert en mathématiques, l'entreprise de "logicisation" du langage en philosophie analytique et son rêve d'un langage parfait ou encore dans la morale, le fameux acte gratuit gidien.

 

Maintenant je ne désespère pas, je reste confiante en cet avenir, notre blog ne fait que de démarrer…

Bises à tous.

Eléna.

Par Elena la soumise - Publié dans : L'écume de mes jours
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Vendredi 9 mai 5 09 /05 /Mai 09:54

On veut être entendue, écoutée.

On commence généralement par imiter, sans s’en rendre compte, et le plus souvent par la poésie qui semble parole plus pure et plus secrète. J’ai su par cœur, pour ma part, beaucoup de poèmes, de Verlaine et d’Henri de Régnier.

 

C’est bien la pire peine

De ne savoir pourquoi

Sans amour et sans haine

Mon cœur a tant de peine.

 

Ou bien :

 

En allant vers la ville où chante aux terrasses

Sous les arbres en fleurs comme des bouquets de fiancées…

 

Et je les imitais sans scrupule ; tantôt Verlaine : j’écrivais rien que pour moi, mais bien sûr avec espoir secret qu’un jour on la découvre, ma propre « chanson bien sage » et veillais bien à ce que les vers en soient un peu hésitant et boiteux, par totale soumission à son « art poétique » ; tantôt Henri de Régnier, et j’alignais, sans retenue, des vers libres éloquents et sonores dans lesquels je me promettais la conquête du monde…C’est une difficile affaire de trouver sa propre voix.

Un hasard me fit rencontrer Tacha. C’est son exemple sans doute qui me décida à écrire pour les autres et qui fait que je sois là aujourd’hui. C’est une femme d’une générosité rayonnante. Elle m’a révélé que la vie pouvait être gracieuse, intelligente et bonne. Tacha avait idée de faire un livre sur la jalousie. Alors j’ai souhaité devenir sa secrétaire. Grâce à elle j’ai tout lu, à la bibliothèque nationale, de ce qu’on savait de nouveau sur le sujet. J’ai lu consciencieusement toutes sortes de traités, de monographies savantes physiologiques et psychologiques, mais vainement et je crains de ne pas avoir été d’un grand service. Je pensais, quant à moi, un peu naïvement, qu’il n’y avait plus grand-chose à dire sur le sujet après Phèdre que j’admirais. Au reste, elle fini par y renoncer, mais elle m’avait aidé à vivre et j’avais vu de près ce que c’est qu’écrire. Ses notes étaient comme des plaidoiries. Elle faisait et fait encore souvent scandale. Elle écrit comme on livre un combat et par le seul souci du bien public. Elle me donna des conseils, des consignes, et m’inventa un nouveau jeux. Je devais tout les soirs au diner faire une conférence sur ce que je voulais, sur tout sur rien, mais occuper mon esprit, m’obliger à construire et à parler français. C’est une assez dure épreuve de parler à celle que l’on aime qui ne veut pas voir mais qui est prête à tout attendre. On sent une effrayante obligation. Elle m’a à plusieurs reprise suggéré d’écrire une roman, j’en avais le titre : l’interdite. Je n’en fus jamais capable.

C’est affaire d’imagination. Je regrette souvent, d’être si raisonnable, jamais un peu folle et de ne pas s’avoir m’amuser. Je me dis souvent qu’on devrait ouvrir des écoles d’imagination. J’ai peut être tort : ce n’est que la raison qui peut mettre l’ordre dans le monde, et je suis cartésienne de tout moi-même, mais parfois je souhaite que la raison ne soit jamais dure et sèche, ni trop courte, qu’elle se détende quelquefois et s’éclaire de fantaisie, comme il arrive dans Montaigne, Voltaire, ou Nabokov. Je suis une idéologue mais j’aime que les idées aient toujours leur aigrette de feu et qu’on sente en elles le frémissement de ce « long désir » dont parle Valery. Le vrai est que l’imagination pour les gens de mon age, pour les vieux, ne valent plus rien quand elles les enferment en eux-même. Je manque sûrement d’imagination. Je ne veux pas parler de cette folle du logis qui, tournée vers nous mêmes, nous égare et nous remplit d’illusions. Je pense à l’imagination qui, tournée vers le monde, nous rend plus sensibles à la vie des autres. C’est l’imagination des romanciers. J e ne cesse de donner la parole à d’autres, a Michlet, à Rousseau, à Voltaire, à Tolstoï. Je crois trouver en eux tout l’homme, tous sont destin. Même ici sur mon blog, il m’arrive de trouver que je ne crois pas en moi-même. Il est des offenses, des humiliations dont il semble qu’on ne puisse guérir. Quand on a senti très fort dans son enfance, un instant mais plusieurs fois répété, l’humilité de ce qu’on est alors on a de la peine à se redresser tout à fait, comme un roseau qui aurait trop longtemps plié. « Le roseau plie mais ne rompt pas », il est vrai, mais il n’est pas resté la même tige droite toute tendue vers le ciel. Si j’avais à recommencer, je ne serais plus cette petite fille aussi polie et sage, et je ferais en sorte d’apparaître davantage comme une femme dans tout son honneur et sa liberté, ne plus subir cette différence sexuelle, marque comme je le fis jadis.

 

Je remarque qu’une excessive humilité convient sûrement mal à un écrivain. Le plus grand nombre d’entre eux ne passe pas pour en être infligé. On leur attribue plutôt de la vanité, mais elle leur est sans doute bien nécessaire. Ceux qui la leur reprochent n’imagine pas ce qu’est le combat avec la page blanche. Il faut, dès le départ, pour seulement commencer, de la confiance en soi, pour continuer de l’entêtement, pour gagner enfin, de l’amour propre et du courage. C’est beaucoup d’audace que de prétendre affronter des lecteurs qui, à première vue, ne semble pas être particulièrement indulgents, et par comble, de les vouloir plus nombreux possible. Il y a une grande conviction intérieure, une sûreté un peu orgueilleuse. Les gens aiment être médusés. Si vous éditez un blog où vous aurez tout mis de vous-même, ne soyez donc pas trop modestes, ne dites pas trop de mal de vous. L es gens auraient trop de plaisir à vous croire et à n’accorder aucun intérêt à vos écrits. Ce n’est pas votre seule personne qui est en cause quand vous éditez un blog. C’est tout l’effort que vous avez fait pour aller au delà de vous même, à la rencontre des autres et sentir et reconnaître la condition commune. C’est la pensée. Gardez-lui donc toute sa fierté.

 

On peut se perdre aussi, il est vrai, par la vanité. La « foire sur la place » est assez triste spectacle. Il est peu d’activité qui, autant que celui d’artiste ou écrivain, mettent et montre le moi d’un homme et à l’épreuve son amour-propre. Quand tout se voit, se joue publiquement, comment accepter de n’être jamais au premier rang ? On veut valoir plus que tout les autres. Le succès fait de vous une femme public sur qui tout le monde à des yeux. Il en peut résulter , surtout entre des écrivains des jalousies et des rivalités qu’on imagine pas…

Par Elena Tikhvinskaya - Publié dans : Cogito: Ma réflexion en cours
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Vendredi 9 mai 5 09 /05 /Mai 09:56

Bonjour à toutes et tous,

Juste un petit mot pour vous dire que je viens d’ajouter à notre petite réflexion une suite…

Bonne lecture à vous tous et à demain…

Eléna.

Par Elena la soumise - Publié dans : L'écume de mes jours - Communauté : fgouteuse!
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Samedi 10 mai 6 10 /05 /Mai 00:00

Bonjour à toutes et tous.

 

J’espère que tout va bien pour vous. Je n’ai aujourd’hui pas beaucoup de temps mais je vais répondre à certains d’entrevous.

 

Maître D :

 

Comment pouvons-nous vivre dans notre monde sans être impliqué politiquement ?

 

Claude :

 

Je ne vois pas pourquoi on devrait écrire comme un sagouin. Le choix de langue, de lexique et de syntaxe est un des éléments de l'art d'écrire. Et selon les stratégies esthétiques, on peut faire le choix de la richesse ou le choix de la pauvreté. Mais si pauvreté il y a, mieux vaut qu'elle soit l'effet d'un vœu, d'une décision et non d'une incurable indigence. Songez à ce qu’a fait Beckett: sa prose anglaise était trop traversée de baroquisme, sous l’influence de Joyce, dont il s’est libéré en écrivant en français, manière de radicaliser une dépossession. Et ceci est tout à fait différent de l'acceptation irréfléchie, et parfaitement normative, de la langue moyenne, de la langue en circulation. Le blog moyen n'est pas tant pauvre (ce qui serait une ascèse réglée) que stéréotypé dans son usage de la langue: personne n'est vraiment pauvre, tout le monde a (la langue de) la télévision.


Je crois d'ailleurs que le reproche que certains me font tient plus encore à des questions de syntaxe qu'à des questions de vocabulaire. Le paradoxe, c’est que dans un blog, il y a des phrases longues et d’autres courtes, des passages minimalistes et d'autres, maximalistes, et les gens s’en tiennent à ces derniers parce qu’à un moment ils butent. On pense donc que je fais systématiquement des phrases longues, avec un vocabulaire précieux et archaïque, sans remarquer les termes qui appartiennent à d'autres registres de langue (franchement modernes), sans remarquer la gamme des variations syntaxiques. Au fond, avec le temps, et rétrospectivement, je crois que j'en suis venue à cultiver consciemment l'écart.

 

Eléna

 

Par Elena la soumise - Publié dans : L'écume de mes jours
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Jeudi 15 mai 4 15 /05 /Mai 11:33
J'essayerai de venir sur mon blog régulièrement mais pour le moment Tacha est à l'hopital.

grosses bises à tous et à bientôt...

Tacha.
Par Elena la soumise - Publié dans : L'écume de mes jours
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