Vendredi 11 avril 5 11 /04 /Avr 10:55

La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée. (Platon)

Alors par où commencer ?


Vous dire que le merle n'enseigne pas le solfège. Il siffle. C'est un perpétuel chef œuvres. On ne lui demande d'ailleurs pas d'avantage, et l'on se doute qu'il parviendrait à élucider le mystère des sons, dont l'élaboration nous importe peu…Tout ceci ne vous permet certainement pas de deviner les œuvres qui me touchent… (lol !)
 

Alors j'aime les opéras Verdi et Puccini sont mes préférés, mais la flûte enchantée de Mozart et Wagner ne me répugnent aucunement. (Je m'accroche à mon coté romantique aussi fort que je le peux...) le fantôme de l'opéra (Weber) surtout le passage « All I ask of you ». J'ai une version de Sarah Brightman qui chante cela divinement. Cela me transporte à chaque fois ! 


Mes pièces favorites : Les variations Goldberg (Bach) ainsi que Les stabat Mater (Pergoles) sinon dans le désordre: Violin romance de Beethoven, Massenet méditation Debussy Clair de lune ou arabesque etc… 
 

En dehors de la musique dite classique, j'écoute un petit peu de jazz.

Là encore j'ai bien peur de ne pas être très originale : Ella, Vaughan, Davis, Evans, Garner, Perterson… 
 

En ce qui concerne les musiques actuelles ou devrais-je dire ce bruit plus ou moins organisé sur fond de marteau-piqueur, je donne ma langue au chat ! (lol !)

Et le matin j’écoute la radio Russkoe ou Avto.

 

Par Elena la soumise - Publié dans : Mes musiques de prédilections
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Vendredi 11 avril 5 11 /04 /Avr 11:06

J’ai décidé de réaliser cette réflexion sans support et sans limite de temps. C’est donc tous les jours que vous découvrirez un petit bout de  mon analyse.

Bonne lecture à vous et n’oubliez pas de poster votre propre analyse dans la rubrique " Vos écrits sur Qu’est-ce qu’écrire ? Pourquoi écrire ? Pour qui écrire ?"

 

Par Elena Tikhvinskaya - Publié dans : Cogito: Ma réflexion en cours
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Vendredi 11 avril 5 11 /04 /Avr 11:07

 Qu’est-ce qu’écrire ? Pourquoi écrire ? Pour qui écrire ?

A voir le nombre de blogs et de livres qui chaque année paraissent, on pourrait croire que les raisons d’écrire ne manque pas. Au contraire, elle nous jette dans une sorte d’angoisse. On craint de devenir un de ces parasites, un de ces bavards inutiles. On se demande si la peine qu’on se donne sera efficace, si la lecture cette intimité pathétique que tout écrivain tente d’établir avec chacun de ces lecteurs ne va pas être vaine.

 

Alors vient la question : Pourquoi écrire ? Pour qui écrire ?

 

J’avoue n’être pas trop troublée par ces questions. J’écris simplement pour les mêmes raisons pour lesquelles je vie. Dommage que cette envie d’écrire ne suffise pas pour qu’on écrive de vrais, de grands livres. Le poème de Verlaine me revient en tête :

 

Que ton vers soit la bonne aventure

Eparse au vent crispé du latin,

Qui va fleurant la menthe et le thym,

Et tout le reste est littérature.

 

Hélas il n’y a pas de « bonne aventure » quand on écrit. Ou la bonne aventure ne dure qu’un matin, mais un blog c’est bien des jours et bien des semaines, une longue besogne.

 

Parfois une personne de génie paraît. Elle est, elle, tout de suite maître en la matière. Elle sais tout ce qu’on peut savoir. Elle se moque des poétiques, des rhétoriques. Elle sent seulement ce qu’elle a à dire. Elle voit se qui jamais encore n’a été vu, elle entend ce qui jamais n’a été entendu, mais il semble qu’elle écrive et qu’elle parle comme on a toujours écrit, comme on a toujours parlé. Sa rhétorique est la rhétorique éternelle. Elle lui soumet toutes les prétendues nouveautés. Elle s’empare de toutes les petites découvertes des travailleurs de mots, ses confrères, comme un fleuve absorbe tous les ruisseaux. Cinquante ans, cent ans, tous ceux qui ne savent qu’imiter ou qui n’ont rien à dire écriront d’après lui. L’esprit de son œuvre oriente un temps toutes les recherches. Et puis on en saisi plus que la manière. Il est temps que paraisse un nouveau génie qui redonne sa force à la parole humaine.

 

Tout comme un vrai livre, un vrai blog est ces deux choses contradictoires : Un témoignage et un jeu. Ecrire cela peut être crier ce qu’on a à dire, sans souci de l’arrangement des mots. Ce peut être aussi, tout au contraire, mettre en ordre des mots et tenir à cet ordre, à cet arrangement, à tel point qu’on en oublie ce que l’on voulait dire. Entre le cri trop naïf et la vocalise trop habile, l’écrivain cherche la parole vraie. La vérité est dans cet intervalle, mais il a de la peine à s’y tenir. Trop ému par sa propre voix, il est déjà surpris que l’on ne trouve pas de la beauté au premier mot qu’il profère.

 

La part du jeu et la part du témoignage varient selon les œuvres, mais ni l’une ni l’autre ne saurait jamais suffire. Un témoignage pâteux, lourd sans art, si sincère qu’il soit, n’est qu’un document. Dans les chefs d’œuvre, le jeu même met en valeur le témoignage. Un écrivain n’est pas d’abord un joueur. Il est d’abord témoin, non pas Un mage, comme le lui fait croire, quelquefois une exaltation orgueilleuse, mais un témoin.

 

Rien de mystérieux comme cette sorte de délégation qui fait d’un homme la conscience et la voix des hommes de son pays et de son temps. Il n’a dit que quelques paroles, et tout de suite, il se reconnaissent en lui, pensent en lui, avec lui. Ah ! toute la rhétorique apprise ne lui assurerait pas ce prestige. C’est une certaine inflexion de sa voix accordée, on ne sait comment, à notre propre voix, à ce qu’il y a aujourd’hui en nous de ferveur ou de désespoir, de courage ou de lâcheté, d’intelligence ou de sottise. En ce qui concerne la littérature française j’ai découvert à chaque fois avec un bonheur unique l’inflexion de la voix de Barrès, l’inflexion de la voix de Gide. Il y a aujourd’hui la voix de Malraux, la voix de Sartre, la voix de Camus moins justement, moins constamment accordées à tous peut-être, à cause de notre confusion et de notre inconscience. Autre temps, autre voix.

 

La vanité de l’écrivain, ainsi voué au témoignage, le persuade quelquefois qu’il est autre que nous, qu’il doit s’appliquer à être autre, mais ses écrits ne cessent de lui trouver des semblables, et sa vanité changeant alors de tour, il s’en console. Bon gré, mal gré, il témoigne. Cette voix qu’il a et qui éveille tant d’échos n’est que le signe de sa présence au monde, à son monde, à son temps. Il est d’innombrables gens de lettres, mais il n’est que peu de véritables écrivains, et ce son ces témoignages volontaires ou involontaires. Tous les gens de lettres, je pense, même s’ils s’en défendent, sont candidats au témoignage, et ; s’ils s’affectent de le mépriser c’est qu’ils n’y sont pas parvenus. Le plus grand nombre d’entre eux s’égare par les jeux de la rhétorique, de la plus vieille ou de la plus nouvelle. Ils continuent d’écrire des livres aux odeurs de livres d’avant-hier ou pensent écrire des blogs d’après-demain. Ils peuvent cependant avoir une certaine reconnaissance car une partie du public peut aimer le trop vieux par habitude ou le trop neuf par snobisme. Le public veut qu’on le distraie, veut des amuseurs, lit par divertissement, pour « passer le temps » comme il dit, quand ce n’est pas pour oublier.

Mais les vrais écrivains n’écrivent pas seulement pour nous divertir. C’est leur plaisir mais aussi leur passion d’assister au travail du monde, ce travail est en train toujours, et depuis toujours c’est la même angoisse. Mais tout, cependant, change à tous les instants, et c’est leur volonté et cela devient leur privilège de reconnaître tous ces changements. Ce qui est à dire aujourd’hui  est là autour d’eux comme une mer. Et il ne sont pas si sots, ils savent bien que c’est depuis toujours la même mer à traverser, la même mer, autour des mêmes rochers. Mais on n’a jamais fini de regarder les risées courir sur la mer, et il est sur la mer bien des chemins. Des questions sont éparses comme une poussière dans l’air du temps. L’écrivain est celui-là qui sait les reconnaître et les définir. A tort ou à droit, il croit aux mots, et qu’une bonne définition serait déjà presque une solution et que l’angoisse des hommes finirait s’il pouvait seulement l’exprimer. Les lecteurs qu’ils espère sont tous ceux-là qui, comme lui-même, ont décidé de vivre aujourd’hui, embarqués sur le même vaisseau pour tenter une fois de plus de traverser la mer. Les vrais livres, tous répondent ainsi, de quelque manière, à ces questions d’un temps. C’est l’effet d’une grâce, bien plus que de leur volonté, pour ceux qui les ont écrits.

 

Hugo disait : "Le siècle est la barre et je suis son témoin."

 

Par Elena Tikhvinskaya - Publié dans : Cogito: Ma réflexion en cours
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Vendredi 11 avril 5 11 /04 /Avr 11:14

Bonjour à toutes et tous,

Bon…Je viens d’éditer les réponses de Vénétian sur mon blog, car il me semble tout à fait normal qu’il ait un droit de réponse ! Etre juste et équitable est pour moi une chose importante 

Oui Vénétian, j’avais compris ton petit clin d’œil amuseur sur les constantes et variantes.

La chose est faite, maintenant je vais vous dire…

J’ai construis ce blog pour correspondre avec des ami(e)s et peut-être avoir la chance de trouver ma domina.

 L’avantage d’avoir  son propre blog, c’est qu’à tout moment, nous pouvons éditer une loi régalienne. Oui je sais… cela n’est pas beau, mais c’est ainsi !  (lol !)

Les messages sur ce sujet  sont prohibés et ils ne seront plus édités

Maintenant  mon amie Aliana soulevait une question  que je trouve intéressante :

Qu’est-ce qu’écrire ? Pourquoi écrire ? Pour qui écrire ?

Je vous propose si vous le voulez bien, de réfléchir sur ce sujet.

J’ai donc créé deux rubriques « Cogito : Ma réflexion en cours » Ou vous trouverez le départ de ma réflexion qui tous les jours progressera un peu. Je vous propose, non pas de réagir à mes écrits mais de me livrer votre propre analyse dans la rubrique: « Vos écrit sur Qu’est-ce qu’écrire ? Pourquoi écrire ? Pour qui écrire ? »

Ensuite, nous comparerons, cela peut-être intéressant.   

Une nouvelle rubrique plus légère cette fois « Musique » vient  s’ajouter à mon blog pour vous permettre de mieux me découvrir.

Un grand merci à Tacha qui accepte de corriger mes fautes de français sur ma réflexion.

Bonne journée à tous et à demain.

Par Elena la soumise - Publié dans : L'écume de mes jours
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Vendredi 11 avril 5 11 /04 /Avr 11:34

Merci de nous offrir votre réflexion, et  à bientôt…Eléna

Par Elena la soumise - Publié dans : Vos écrit sur Qu’est-ce qu’écrire ?
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Samedi 12 avril 6 12 /04 /Avr 10:38

Cela se sent dès le premier mot qu’ils disent. C’est entre eux et nous une sorte de fraternité physique. Il respirent comme nous. Il défaillent comme nous. Nous reconnaissons en eux notre force comme notre faiblesse de cœur. Nous les aimons en dépit de nous-mêmes, et même si à ces questions qui sont l’orage de notre ciel, ils font une autre réponse que la nôtre. Ce qui importe, c’est de se sentir sous le même orage, et la qualité de l’angoisse nous unit bien davantage que la réponse par quoi nous affectons de nous en débarrasser.

 

Cet accord qu’il sent avec mille frères inconnus, il n’est pas sans doute de plus grande joie pour l’écrivain. Ce n’est pas la joie basse du succès, mais quelque chose d’infiniment plus profond. Le plaisir des autres doit lui être j’imagine, la garantie de sa propre authenticité. Il lui semble que sa respiration est la respiration même du monde. Comme Antée, lorsqu’il touchait la terre, il sent la force affluer en lui. Ne nous laissons pas tromper par les déclarations de ceux-là qui déclarent s’enchanter de leur solitude. Elle ne sont pas sincères. Ils espèrent  en dépit de tout. Ils se promettent l’avenir. C’est Stendhal, c’est Nietzsche. Il arrive que leur misère tourne à la folie. Nietzsche est mort convaincu qu’il était le témoin entre les témoins, le martyr entre les martyrs, un nouveau Crucifié.

Mais cet accord n’est jamais définitivement acquis ; il est toujours hasardeux, menacé et difficile à maintenir. C’est le drame de l’écrivain.

Il ne s’écrit rien de valable que par l’angoisse de la vérité. Le problème n’est pas de savoir pourquoi on écrit, mais à quelles conditions un écrivain demeure dans sa vérité. La rhétorique, la politique, le goût du succès, la mode, la gloire lui tendent bien des pièges et l’égarent. Rarement réussit-il à être constamment  lui-même, à ce qui, au départ, le contraignit d’écrire, sans qu’il s’en donnât de raisons.

 

Mais j’ai pris peut-être la question trop au sérieux. Le mot littérature dans les blogs couvre bien des activités différentes. Négligeons ce qui n’est que commerce, foire aux vanités. Ne pensons qu’a ces vrais artistes, à ces puissantes natures pour qui écrire est une sorte de jeu royal et qui, dès l’abord, ne leur pose pas tant de problèmes de conscience. Ils s’amusent et espèrent amuser. Voilà tout, et leurs jeux sont des jeux de dieux. L’art d’écrire n’est pas cette rationalisation sur soi à laquelle j’ai pu faire penser. Rien de ce qu’on écrit, certes, ne doit être coupé de soi-même. Il ne se résigne pas à soi. Ecrire, c’est bien plutôt pour lui se débarrasser de lui-même. Il écrit pour la vérité. Il s’efforce, il peine vers  le monde qu’il croyait peut-être d’abord naïvement posséder, et s’opère une transfiguration. Il se voit habité par la pensée des autres. Il s’oublie et devient les choses mêmes. Il respire dans quelque chose de bien plus vaste que lui-même. Sa voix n’a pas changé, mais, il ne sait comment, il lui semble qu’elle soit désormais accordée avec la voix de tout ce qui est et que la vie même du monde soit passée en lui. Si cela est vrai ou faux, ses lecteurs en jugeront.


Mais il n’est de chemin sur lequel on s’égare davantage que ce chemin de soi au monde. Un écrivain…c’est une des contradictions de sa condition…est à la fois le plus privé et le plus public des êtres. Rien, au départ, de plus secret, de plus intime, de plus propre, de plus volontairement séparé que sa méditation. Il rêve d’être unique et de produire une chose unique, sûr de ne valoir qu’à ce prix. Son blog paraît, et il arrive que brusquement il n’y ait pas d’homme plus regardé que lui. Comment ne pas frémir et ne pas changer sous tant de regards ? Voilà qu’il appartient à tout le monde. Le plus intime de lui est en vitrine sur internet. Il est comme dans une chambre aux miroirs qui lui renvoient cent reflets de lui-même. Comment ne remarquerait-il pas une telle image de lui semble aux autres plus séduisante. Et s’il réalise une nouvelle page, sera t’il pas tenté de faire en sorte que cette image, ce profil soient mieux en vue ? Incipit comoedia. C’est une lutte désormais entre sa vanité et son orgueil, entre son désir de plaire et sa volonté d’être soi. On commence par la sincérité ; on fini trop souvent par la manière.

Au bout du compte, les raisons qu’un véritable écrivain a d’écrire sont les raisons mêmes qu’il a de vivre et les valent. Mais qu’il prenne garde ; dans son cas tout se voit. S’il écrit, il écrit toujours comme il vit, ou quelquefois, quand il s’efforce comme il voudrait vivre. Son style est son être véritable et le trahit. Les graphologues, à ce qu’on dit, découvrent dans les pleins, les déliès  et toutes les grimaces de notre graphie, notre caractère, notre intelligence, notre cœur et, paraît-il jusqu’à nos maladies. Mais que ne révèlent pas d’un écrivain l’inflexion, le mouvement, les formes de son langage ? On le reconnaîtrait tout entier si on savait mieux le lire, l’écouter. Surtout on connaîtrait mieux son caractère profond. Rien n’est faux comme la critique dénigrante qui cherche les faiblesses de la vie d’un écrivain pour avilir son blog ou son message. Sa vraie vie, c’est son œuvre, ses écrits. Il sont ce qu’il a voulu. Tout le reste peut n’être que ce qu’il a subi. Il sont sa vie construite et repensée.

« Celui qui aujourd’hui ne se retire pas entièrement de ce bruit et ne se fait pas violence pour rester isolé est perdu. » GOETHE, entretiens avec Eckermann.

 

Par Elena Tikhvinskaya - Publié dans : Cogito: Ma réflexion en cours - Communauté : fgouteuse!
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Samedi 12 avril 6 12 /04 /Avr 11:13

Bonjour à toutes et tous,

 

Mon blog va connaître de nouveaux changements puisque je viens de trouver ma Domina. Si tout va bien cela devrait être fait ce week-end.

 

Je suis surprise voir un peu déçue que notre petite réflexion sur "Qu’est-ce qu’écrire ? Pourquoi écrire ? Pour qui écrire ?" ne vous inspire pas plus. Peut-être que cela viendra…

 

De mon coté j’ai avancé celle-ci sans savoir ou cela va nous mener. J’espère que lire mon développement vous procurera du plaisir et vous ouvrira des portes auxquelles vous n’aviez pas songé.

 

Une grosse bise à tous et à Demain.

Eléna.

Par Elena la soumise - Publié dans : L'écume de mes jours
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Samedi 12 avril 6 12 /04 /Avr 16:14

L’INTENTION DE MON MIXEUR DE CUISINE

 

En vertu des trois lois de la robotique (Asimov héros de mon enfance),

1) Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni rester passif, laisser cet être humain exposé au danger.

2) Un robot doit obéir aux ordres données par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi.

3) Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n’est pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi.

j’aimerais rappeler que me pincer le doigt au démarrage puis s’auto-allumer à couvercle ouvert faisant de ma cuisine une installation concept digne du MoMa constitue limite une infraction grave et que si, non content de m’aider dans la préparation de merveilleux smoothies plaisir et autres cocktails vitalité, il continue sur la voie de la délinquance,
je vais finir par me l’acheter ce KitchenAid rose avec son rebord antiprojections.

Eléna.

 

Par Elena la soumise - Publié dans : Humour
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Dimanche 13 avril 7 13 /04 /Avr 17:55

La même crise qui détruit l’homme, détruit son langage, ou du moins cette idée qu’il avait de le mettre en ordre et de lui donner la plus grande beauté possible. Un style est, comme une femme, un effort de soi sur soi, la volonté d’être ce qu’on est. Mais il n’est pas sûr que cela importe désormais à beaucoup de gens. Tout tend à faire de tous les mêmes robots. Que deviens la littérature ? Tout-le-monde lit ce que Tout-le-monde pourrait écrire. N’est-ce pas à peu près ce que disait Valéry ? C’est la plage de Miami. La cohue humaine trempe toute dans la même vulgarité. Jamais tant d’hommes n’ont su lire, jamais tant d’hommes n’ont tant lu. Magazine, Sélections, Digest…même il nous arrive de lire les plus grands chefs d’œuvre…en résumés, L’Iliade, L’Odyssée, Le Quichotte, Guerre et paix, Les Karamozov, réduits à des faits divers, à des scénarii, à des bandes dessinées. Mais combien de lecteurs pensent encore qu’ils sont comme des partenaires de l’écrivain qu’ils ont choisi de lire, qu’à un effort unique devrait répondre un effort unique, qu’ils sont responsables, qu’il dépend d’eux que les plus hauts désirs des hommes survivent, qu’ils sont les ouvriers de la tradition, qu’un grand livre n’est qu’une occasion et un moyen de se connaître et de se construire, et d’entrer par un jeu admirable, dans une grandeur et une beauté que de soi-même on n’eût jamais conçues ? Lire ne peut être qu’une grande joie difficile et solitaire. Mais peu de gens y songent. Il ne s’agit pour beaucoup, que de « passer le temps », un temps qui fait peur, et d’échapper à la pensée.

 

J’ai lu dernièrement sur Internet une interview de Romain Rolland où il dit : « On écrit d’abord pour soi et ensuite pour tous les hommes. » Pour soi, pour accomplir ce qu’on sent en soi comme la seule chose nécessaire. Et ensuite pour tous les hommes. Mais cela implique peut-être que l’écrivain se fasse une certaine idée de tous les hommes, qu’ils les croient semblables à lui-même. Il est seul, il le sait, il se veut seul, mais croit tous les hommes, comme lui capable de solitude, et, comme lui, impatients et insatisfaits. Un poème, un roman sont une invitation à un certain songe, à un certain dépassement. Rien qu’un beau vers peut suffire, s’il est suffisamment chargé de cette angoisse et de cette foi tout ensemble qu’au long des millénaires a résumé le mot d’humanité. C’est un certain tremblement à l’idée de tous les hommes pris ensemble, et aussi de chacun d’eux considéré séparément dans son destin, et la volonté de se tenir avec lui à un certain honneur entre acceptation et l’exigence, entre la dureté et la tendresse. Parlé-je ici un peu trop haut, entraîné par ma passion propre des vrais livres ? Pas de littérature sans une sorte de connivence entre l’écrivain et son futur lecteur. La parole la plus légère ne peut trouver son timbre et sa beauté qu’en volant pas les lèvres de tous les hommes. Longus n’eut point écrit Daphnis et Chloé s’il n’avait espéré que  « le conte en serait agréable à plusieurs manières de gens, pour ce qu’il peut servir le malade, consoler le dolent, remettre en mémoire de ses amours celui qui autrefois aura été amoureux et instruite celui qui autrefois aura été amoureux et instruire celui qui ne l’aura point été. Car jamais ne fut rien ni ne sera qui se puisse tenir d’aimer, tant qu’il y aura beauté au monde et que les yeux regarderont ». L’écrivain compte sur son lecteur non seulement pour reconnaître maîs pour achever sa pensée : tous deux sont dans la même chimère. Tous deux travaillent à devenir eux-mêmes. Mais on n’est pas sûr que ce soit longtemps encore l’idéal de beaucoup de gens. Le mot de Montaigne : « La plus grande chose du monde, c’est de savoir être soi » est peut-être le mot d’un monde en train de disparaître.


Nous ne sommes plus très assurés de demeurer nous-mêmes, et il est tel moment où nous n’imaginons pas sans frémir notre postérité, ces homoncules de laboratoire, cette humanité d’éprouvettes. Les appels des anciens poètes à ceux qui viendront, leurs cris : « Exegi monumentum aere perennius » ou si vous préféré en français : « J’ai achevé un monument plus solide que l’airain. » (Horace) sont en passe de devenir ridicules.

 

Par Elena Tikhvinskaya - Publié dans : Cogito: Ma réflexion en cours
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Dimanche 13 avril 7 13 /04 /Avr 18:25

Bonjour à toutes et tous,

 

Juste un petit mot…

 

Pour vous dire que voilà le blog est retouché ! Vous n’avez rien vu ? Bon…merci cela fait toujours plaisir !!!

 

J’ai rajouté à notre petite réflexion un petit morceau. J’espère que cela vous plaira.

 

Bon Dimanche à tous et à demain.

Par Elena la soumise - Publié dans : L'écume de mes jours
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